Les ETF sont devenus incontournables pour les investisseurs particuliers. Simples, économiques et accessibles, ils permettent une exposition rapide aux marchés mondiaux. Mais en 2025, est-il vraiment judicieux de tout miser sur ces fonds indiciels ? La réponse est non. Pour protéger son capital et viser un rendement stable, il faut diversifier ses placements au-delà de la bourse.
Les limites des ETF dans un marché incertain
Des performances futures en question
Selon plusieurs grandes institutions financières comme Goldman Sachs ou Bank of America, les rendements attendus des actions dans la prochaine décennie pourraient se limiter à 1 à 3 % par an. Cette prévision pessimiste s’appuie sur des marchés surévalués et une forte concentration des indices sur quelques valeurs technologiques.
Une fausse impression de diversification
Prenons l’exemple d’un ETF populaire comme le MSCI World : malgré son nom, plus de 70 % de son exposition est américaine, et environ 20 % de sa valeur dépend de 10 entreprises (Apple, Microsoft, Nvidia…). En cas de ralentissement de ces géants, l’ensemble de l’ETF peut chuter brutalement.
Les ETF favorisent une concentration excessive du capital
L’essor des ETF a profondément transformé les marchés financiers. En centralisant des flux massifs de liquidités vers les mêmes indices (S&P 500, Nasdaq, MSCI World…), ils accentuent mécaniquement la demande sur certaines actions, notamment les grandes capitalisations déjà bien établies. Résultat : ces titres attirent de plus en plus de capitaux, non pas pour leur solidité fondamentale, mais parce qu’ils sont présents dans tous les ETF majeurs.
Ce phénomène crée une bulle de valorisation passive, où certaines entreprises deviennent surévaluées simplement parce qu’elles “font partie de l’indice”. Les ETF, censés offrir une diversification, participent alors à une forme de concentration systémique et d’effet boule de neige. Si une correction devait survenir, les retraits massifs d’ETF pourraient amplifier les chutes, car tous les investisseurs sortiraient des mêmes titres au même moment.
Pourquoi il faut élargir la diversification
La clé d’un portefeuille résilient ne se résume pas à posséder plusieurs ETF. Une vraie diversification implique de mixer plusieurs classes d’actifs qui ne réagissent pas toutes de la même façon face aux crises.
Voici 5 alternatives complémentaires aux ETF :
1. Investir dans les cryptomonnaies de façon mesurée
- Le Bitcoin, par exemple, agit parfois comme un actif refuge face à l’inflation ou à l’instabilité des monnaies.
- BlackRock recommande d’y allouer entre 1 % et 2 % du portefeuille, pour lisser les risques tout en profitant du potentiel haussier.
💡 Astuce : privilégiez une stratégie en DCA (achat régulier) et sécurisez vos cryptos sur un wallet externe.
2. L’immobilier pour un revenu régulier
- Via l’investissement locatif, les SCPI, ou le crowdfunding immobilier, ce secteur reste un pilier classique mais efficace.
- L’immobilier permet d’obtenir des revenus passifs mensuels, tout en se protégeant de l’inflation.
3. Miser sur les matières premières
- Or, argent, pétrole… ces actifs réagissent souvent à l’inverse des actions.
- En période de crise, ils stabilisent un portefeuille et préservent le pouvoir d’achat.
🔒 Il est possible d’y accéder via des ETF matières premières, des pièces physiques, ou des plateformes comme Kinesis ou BullionVault.
4. Explorer le private equity
- Le financement participatif (startups, PME non cotées) permet de sortir des sentiers battus.
- Risqué, mais potentiellement très rentable, il offre une diversification non corrélée aux marchés boursiers.
5. Garder une poche de liquidité
- Un fonds monétaire sécurisé ou une réserve de cash permet de saisir les opportunités (ex : krach boursier) ou faire face aux imprévus.
Exemple de répartition équilibrée pour 2025
Voici un modèle de diversification pour un profil « défensif + opportuniste » :
Classe d’actifs | Répartition possible |
---|---|
ETF actions diversifiés | 35 % |
Immobilier (SCPI, locatif, crowdfunding) | 25 % |
Cryptomonnaies (BTC, ETH…) | 10 % |
Matières premières (or, argent…) | 10 % |
Private equity / startups | 10 % |
Fonds monétaire / Cash | 10 % |
l’investisseur intelligent sort du cadre
Les ETF restent utiles, mais ne doivent pas être le seul pilier d’une stratégie d’investissement. En 2025, dans un environnement marqué par la survalorisation des marchés et la faiblesse des rendements attendus, il est essentiel d’intégrer des actifs décorrélés, tangibles et porteurs d’avenir.
En pensant “hors bourse”, tu construis un portefeuille plus robuste, capable de traverser les crises sans tout perdre… et de profiter des rebonds, là où les autres n’osent pas regarder.